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Les marchés européens décrochent en fin de séance, nouvel accès de nervosité
information fournie par Boursorama 03/02/2016 à 17:51

Les marchés actions ont soudainement décroché d'environ 2% peu après 16h mercredi 3 février.

Les marchés actions ont soudainement décroché d'environ 2% peu après 16h mercredi 3 février.

Mercredi 3 février, les marchés européens ont brutalement décroché peu après 16h avec l'accélération de la chute des valeurs bancaires. Peu d'éléments expliquent vraiment ce nouvel accès de nervosité bien que quelques indicateurs ont déçu.

Le CAC40 a clôturé en baisse de 1,33% à 4.226 points mercredi 3 février, subissant une chute soudaine vers la fin de séance, pourtant calme jusqu'alors. L'indice a momentanément perdu jusqu'à 2,35% vers 16h30.

À 16h, la publication de l'indicateur ISM non-manufacturier aux Etats-Unis a légèrement déçu en étant « un peu en-deçà des attentes des analystes », relevait le stratégiste Alexandre Baradez, mais sans que cela puisse expliquer la puissance du décrochage des indices boursiers qui a suivi.

« Le marché est très difficile à analyser aujourd'hui », reconnaissait-il. « Il n'y a pas de vraie nouvelle qui explique le décrochage, celui-ci correspondant à de nouvelles inquiétudes sur le secteur bancaire, alors même que le pétrole reste plutôt bien orienté aujourd'hui » précisait-il, tout cela dans un contexte toujours incertain autour de « craintes relatives à l'impact du ralentissement des émergents sur l'économie américaine ».

Au sein du CAC40, les valeurs bancaires et assurantielles se retrouvent en effet parmi les dernières places de l'indice, comme la veille, avec un décrochage de -4,92% pour Axa, -3,44% pour Crédit Agricole, -3,24% pour BNP Paribas et -2,99% pour Société Générale. De manière étonnante, Essilor International (-3,44%) se retrouve également parmi les plus fortes baisses, malgré le profil de "valeur défensive" de l'entreprise.

« Les marchés sont clairement très nerveux » soulignait le stratégiste, pour qui les seules explications envisageables étaient plutôt de nature technique. « Sur certains grands indices, notamment américains, on commence à se rapprocher de zones de supports sensibles et cela semble participer à cette nervosité des investisseurs », avançait-il.

« Le marché semble craindre d'éventuelles déceptions relatives aux chiffres des futures publications », envisageait également le stratégiste.

L'AFP relevait en parallèle, citant une analyste de Saxo Banque, que le mouvement pouvait également s'expliquer du fait de propos « pas très optimistes » de la part de William Dudley, membre du FOMC (organe en charge de la politique monétaire de la Fed), ayant évoqué dans un discours public « un considérable durcissement des conditions financières » depuis décembre.

William Dudley est réputé pour être plutôt partisan d'une politique monétaire accomodante aux Etats-Unis, et ce discours peu optimiste aurait pourtant pu être interprété comme le signe d'une prise de conscience, au sein de la Fed, qu'il ne faudrait pas continuer à remonter les taux directeurs au cours des prochains mois. Mais face aux incertitudes de marché, les opérateurs semblent prendre les éventuelles inquiétudes des membres de la Fed au premier degré.

En parallèle, les taux ont continué à baisser sur le marché obligataire, aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe. Le taux allemand à 10 ans (Bund) est momentanément revenu à seulement 0,28%, tandis que le 10 ans américain a chuté à 1,82%. Le marché obligataire remplit toujours, dans une certaine mesure, son rôle de « valeur-refuge » par rapport aux marchés actions : lorsque les taux baissent, la valeur des obligations cotées augmente.

À noter, sur le marché des changes, un léger certain décrochage du dollar face à l'euro en fin de séance, la parité étant revenue à 1.105 USD pour 1 EUR, contre 1.090 USD pour 1 EUR en milieu de séance.

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

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